Cette année, la saison des fraises s’annonce particulièrement bonne au Québec. « On pourrait avoir des fraises juste un peu avant le 24 juin. L’an passé, on n’avait pas eu de fraises avant juillet. C’était très tardif », déclare Lucie Bessette, copropriétaire de la Fraisière L&L Bessette de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Alors que plusieurs mesures sont encore en place pour endiguer le coronavirus, le gouvernement a confirmé le 28 mai que l’autocueillette sera permise au Québec durant l'été. Si certains producteurs sont ravis de la nouvelle, d’autres se montrent plus réservés à inviter les citoyens sur leurs parcelles.
« Ça va être une saison spéciale. On va se préparer selon les normes qui nous ont été envoyées », indique Lucie Bessette. Si les gens pourront choisir leurs fruits, les activités de dégustation et d’animation seront quant à elles interdites. Des aires de repos devront aussi être aménagées. De plus, un système de réservation est recommandé afin de gérer les flux de personnes.
Aux Fraises Louis Hébert de Saint-Valentin, ces mesures n’enthousiasment pas les dirigeants de l’exploitation : « On ne sait jamais ce qui peut arriver, mais pour l’instant, on ne pense pas offrir l’autocueillette cette année. On ne trouve pas ça très sécuritaire et il faut penser aux pertes ». Une première depuis 1957 pour cette exploitation. À la place, l’entreprise vendra des paniers préparés par ses cueilleurs habituels aux clients et utilisera aussi les fruits pour la fabrication de produits transformés comme des boissons alcoolisées, des tartes, des confitures et autres produits originaux.
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec estime qu’environ 80 % des entreprises actives dans la production de fraises d’été proposent l’autocueillette, soit 400 fermes réparties à la grandeur de la province. Cette pratique génère des revenus de 160 M$ par an.
Source : coupdoeil.info