Cet été, le melon charentais s’affiche à des prix élevés sur les étals des marchés, entre 3 à 5 euros le kilo. Les cours officiels de FranceAgriMer pour les melons expédiés par les producteurs oscillent entre 1,30 et 1,80 euro, soit deux fois plus que l’an passé.
Cette hausse des prix s’explique par les conditions météorologiques rencontrées par les producteurs d’Occitanie, Provence-Alpes-Côtes-d’Azur et Nouvelles Aquitaine. En effet, les pluies ont frappé ces régions plus durement que d’habitude, empêchant les abeilles de faire leur travail de pollinisation correctement. « Les rendements ont été réduits de 40 % », indique Jérôme Jausseran, président du groupement de producteurs de melons Force Sud.
De plus, la grande distribution utilise souvent le melon comme produit d’appel, si bien que le cours de son prix était tombé sous le seuil de rentabilité pour les producteurs français. Cela a poussé les producteurs à se tourner vers d’autres cultures. Les surfaces plantées ont diminué de « quasiment un tiers » en cinq ans. Une tendance qui persiste avec une baisse de 8 % cette année, soit 1 000 hectares de moins pour le melon.
Cette baisse de surface engendre une augmentation des prix, de par sa rareté. Le prix est cependant en train de baisser maintenant que les melons fleuris après les intempéries arrivent à maturité. Le melon devrait donc de nouveau être moins cher en septembre.
Source : sudouest.fr