L’entreprise de Plessisville, au Québec, a annoncé un investissement de 17,5 millions pour agrandir son usine et investir dans un nouveau procédé de production de canneberges séchées entières et sans sucre. « C’est une nouvelle tendance », indique Martin Le Moine, fondateur et propriétaire de Fruit d’Or. « Malgré la pandémie, la demande de petits fruits ne baisse pas, elle a même augmenté, on a été assez chanceux. »
Si Fruit d’Or, avec cinq usines au Québec, arrive à concurrencer des entreprises établies dans des pays à la main-d’œuvre bon marché, c’est grâce à l’imposant volume qu’elle gère : près de 45 000 tonnes de canneberges biologiques sont traitées chaque année, soit 70 % de la production mondiale. De plus la matière première vient à 90 % des producteurs de la région. Aussi, grâce à l’automatisation, l’usine ne nécessite pas beaucoup d’employés. La valeur relativement faible du dollar canadien aide également à maintenir des prix compétitifs.
L’entrepreneur reste cependant réaliste face à la concurrence internationale : « On ne pourrait pas compétitionner avec les Chinois, qui commencent à transformer de la canneberge, mais on pense qu’on va être moins touchés que les producteurs de pommes ou de fraises. »
L’aspect humain reste aussi très important pour l’entreprise. Malgré l'investissement dans un système d’intelligence artificielle (IA) en 2018, Fruit d’Or ne l’a toujours pas lancé : « On est encore à l’étape où on accumule beaucoup de données, on les interprète et on donne de petits mandats à l’intelligence artificielle. On a encore beaucoup de choses à automatiser, mais avant d’aller là-dedans, ça prend beaucoup de données. »
Source : lapresse.ca