Aujourd’hui, en France, 50 % des fruits et légumes consommés sont importés, alors qu’ils n’étaient que 35 % en 2000. Laurent Grandin, président d’Interfel, l’Interprofession des fruits et légumes frais, déplore qu’en « l’espace de trente ans, 100 000 hectares de fruits et légumes ont été perdus » à cause de la petite taille des exploitations et leur manque de compétitivité. « Un rayon de fruits et légumes qui fonctionne bien doit être rempli et diversifié. On y est parvenu pendant la crise du Covid-19. La grande distribution, qui représente 65 % des ventes en France, est visiblement prête à donner des perspectives à la filière. Il y a des périodes de l’année pendant lesquelles la production nationale ne suffit pas ou est inexistante, et d’autres où elle doit trouver sa place à un prix suffisamment rémunérateur ».
Les opérateurs sont désormais prêts à faire plus pour promouvoir l’origine France. Bonduelle cultive déjà 80 % de ses légumes sur le territoire. Quant à Florette, marque du groupe Agrial, 100 % des volumes de mâche sont cultivés dans le bassin nantais. « Pour le reste de nos références de salades, nous essayons de privilégier le plus longtemps possible dans l’année l’origine France », explique Agnès Chapui, directrice marketing de Florette France.
Enfin, 60 % des volumes commercialisés par Les Crudettes sont cultivés en France. Cela monte même à 80 % du 15 avril au 15 octobre. « Notre objectif n’est pas forcément d’atteindre 100 %, mais nous avons beaucoup accéléré depuis ces dernières années », confie Géraldine Collet, directrice marketing et communication.
Source : lsa-conso.fr