La saison des mangues se poursuit en Côte d'Ivoire. Les exportateurs gardent le moral malgré l'impact évident du manque de pluie. Adjoka Joel, producteur et exportateur ivoirien de mangues, explique la situation.
« Toutes les conditions de production sont bonnes, sauf le manque de pluie qui a provoqué un ralentissement de la croissance des fruits et une diminution des volumes. Jusqu'à présent, nous avons enregistré une baisse de 30 % des rendements. L'insuffisance des précipitations retarde l'intervalle entre chaque floraison, mais nous veillons à ce que cela n'ait pas d'incidence sur le calibre et la qualité. »
Mais la diminution des volumes a été compensée par une augmentation des prix. « Les prix sont actuellement de 5-6 EUR CIF / boîte de 4 kg, et augmenteront certainement à partir de la semaine prochaine. A titre de comparaison, nous avons commencé la saison l'année dernière à 5 EUR, mais en raison de l'abondance des volumes, les prix ont chuté à 2,5 EUR. »
La production ivoirienne de mangues est l'une des plus importantes d'Afrique de l'Ouest, avec un volume qui a atteint 180 000 tonnes en 2021 selon FAOSTAT. La variété la plus produite est la Kent.
Ce qui fait la force des mangues ivoiriennes, selon Adjoka, c'est l'abondance des calibres moyens « nous avons de grandes quantités de calibres 9 et 8, et moins de 7 et 10. Les calibres moyens sont très demandés en Europe et surtout par les supermarchés ».
Un autre atout majeur est la longueur de la saison de la mangue ivoirienne. « Nous proposons des programmes d'exportation jusqu'à un mois après la sortie du Pérou du marché, sachant que le Pérou est notre plus grand concurrent ».
En termes de demande, la plupart des volumes de la Côte d'Ivoire sont exportés vers les pays européens. Cependant, les exportateurs souhaitent diversifier leurs marchés et visent en particulier l'Amérique du Nord, selon Adjoka.
« L'industrie de la mangue reste forte et solide malgré les hauts et les bas. Nous allons suivre la demande croissante et augmenter notre superficie, de 450 ha à 700 ha d'ici 2025 ».
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Joel Adjoka
Cofruibo & Mango Fresh
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